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Liber Darkape

Blog personnel sur le wargame, jeux de sociétés, peinture et modélisme.

Jeanne d'Arc (The messenger, the story of Joan of Arc) : 5ème Elément dans la France médiévale

 

Luc Besson ne fait pas que de grand films, il produit aussi des films moyens au scénario contestable. Parlons ainsi de "sa" Jeanne d'Arc" :

 

 

Ce film de 1999, où pendant 2h40 Milla Jovovich représente la Sainte Pucelle, est une déception sur beaucoup de points.

 

 

 

D'une part, l'Histoire choisit par le scripte n'arrive pas à se décider entre mysticisme et réalisme. L'histoire de Jeanne d'Arc est confuse, par les enjeux historiques de l'époque (guerre de cents ans) et les enjeux historiques postérieurs où son image, son exemple a servi à incarner à la fois la folie, la duperie, mais aussi la foi et la nation française victorieuse (et catholique). 

 

La "vraie" histoire de Jeanne d'Arc serait donc fastidieuse à raconter, ressemblant à un documentaire historique.

 

Ceci posé, on s'attend donc à un angle d'approche soit mystique (supposant la réalité des missions de Jeanne) soit un des scénarios réaliste (Jeanne n'a pas eu de vision, mais soit elle était une pieuse qui s'est trouvée inspirée, soit elle est une création de toute pièce de propagande, etc.).

 

Or, Besson n'a pas choisi. Il a mis de tout dans son film. Des visions divines, des miracles guerriers, des scènes de folie furieuse, des scènes soutenant que Jeanne était allumée et agissait par vengeance de son traumatisme (et du nôtre) de début de film ... in fine, on ne sait à quel Saint se vouer ... Je suis donc resté sur ma faim.

 

 

 

D'autre part, ce film apparaît comme gratuitement sanglant. Les têtes explosent, les membres volent, le sang coule par barriques ... sans que celà fasse avancer l'histoire. Certes, cette violence permet une scène qui place Jeanne, pieuse dans l'oeuvre de Dieu, face à ses contradictions : comment un Dieu de paix et d'amour pourrait il lui ordonner une guerre aussi vile ...

 

Cependant, ceci n'explique pas la scène de meutre/viole/nécrophile du début du film (ne cherchez pas à rayer la mention inutile, il n'y en a pas).

 

 

 

 

Luc Besson nous sert une version médiévale et héroique du 5ème Elément, sans Bruce Willis et sans le génie qu'il avait mis dans ce chef d'oeuvre. Dommage, car le casting est très bon, le film étant fourni en acteurs doués qui prennent manifestement plaisir à cette reconstitution historique et à se ballader en armure.

 

 

 

 

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